Les acteurs du dialogue social sur la sécurité : l’union fait la force !
Représentants syndicaux, membres de direction… chacun a sa valeur ajoutée, un rôle spécifique. Mais une chose est sûre : unir ses forces au service de la sécurité fera entrer l’entreprise dans un cercle vertueux de dialogue et d’apprentissage mutuel, au bénéfice de l’ensemble des salariés et de l'entreprise.
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Le représentant syndical ou représentant du personnel
Sa valeur ajoutée :
- Identifier des points d’alerte pour la sécurité, signaler, proposer des solutions, suivre la mise en œuvre d’actions, traiter et corriger les problèmes
- Être la voix du travail réel et des conditions de travail, du coût humain de la performance
- Lutter contre le silence organisationnel, « soulever le tapis », identifier les « angles morts » de la vision des membres de la direction et les mettre en lumière
- Agir le plus possible en « prévention » à partir d’une analyse de ce qui se passe réellement sur le terrain, mais aussi être en veille et faire de la prospection
- Prendre du recul, avoir une vision systémique, transverse, dégager des pistes de réflexion à l’échelle de l’entreprise
- Soutenir des actions du management qui lui semblent aller dans le bon sens
Pour un représentant syndical, pourquoi s’impliquer sur le sujet de la sécurité ?
« S’occuper de sécurité, c’est du concret : cela permet de montrer un visage proche des préoccupations des salariés et de leurs des conditions de travail. Et c’est une porte d’entrée pour aborder plein d’autres sujets, un moyen d’être au cœur de l’activité et de la façon dont on l’exerce. C’est le cœur du réacteur, la sécurité. Un représentant syndical, c’est quelqu’un du terrain, pas forcément haut dans la hiérarchie, qu’il faut former, soutenir et valoriser dans son rôle pour qu’il puisse s’y épanouir. »
Pascal Mathieu, CFE-CGC
Le représentant de la direction
Sa valeur ajoutée :
- Incarner la sécurité, arbitrer en sanctuarisant les enjeux de sécurité, donner un cap, affirmer une exigence en la matière
- Avoir le pouvoir d’agir, d'arbitrer et de prendre des décisions, tant au niveau stratégique qu’opérationnel
- Créer, développer un climat de confiance, impulser une dynamique d’échange dans l’entreprise, un dialogue ouvert sur la sécurité, assurer une cohérence avec des modes de management participatifs
- Réaffirmer la responsabilité de la direction vis-à-vis de la sécurité, assurer une communication claire avec les organisations syndicales
- Être la voix de la stratégie de l’entreprise
- Attribuer des ressources et des moyens au dialogue social et aux projets avec des enjeux de sécurité importants
- Organiser, impliquer les représentants du personnel, être moteur dans la mise en œuvre de grands projets structurants
- Détenir des informations clés, assurer la transparence, partager toute informations utiles aux représentants syndicaux
Pour un membre de direction, pourquoi co-construire la sécurité avec les organisations syndicales ?
« Il faut montrer de manière tangible que la sécurité progresse et ce qui fait que - tant du côté syndical que direction - on va pouvoir ressentir de la fierté en se disant que ce résultat-là, c’est notre manière de travailler ensemble qui a permis de l’atteindre. Alors certes, il y a tout plein d’autres objets de dialogue social, qui font polémique, sur lesquels on ne sera pas d’accord. Mais sur la sécurité, on doit se retrouver, on doit discuter. Les représentants syndicaux ont des choses très importantes à apporter, et nous on a des choses très importantes à entendre. »
Louis Bellegarde, EDF
Les autres acteurs de la prévention
Le dialogue social sur la sécurité doit bien sûr s’appuyer également sur les autres acteurs, sur des ressources internes et externes, une galaxie d’acteurs, au service de la prévention.
Dialogue social et culture de sécurité, n°2023-02 dans la collection Les Cahiers de la sécurité industrielle.