La concertation, changements et questions
Les pollutions engendrées par les industries chimiques, les dangers associés aux centrales nucléaires, suscitent depuis de nombreuses années des contestations au sein des populations. C’est de ces contestations qu’a émergé la nécessité d’une participation du public en amont et en aval de décisions concernant les risques industriels. L’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001 à Toulouse, a renforcé cette tendance.
La loi qui fait suite à cette catastrophe impose la création de nouvelles instances de concertation publique, les CLIC (Comités Locaux d’Information et de Concertation). Si ces nouveaux espaces de débat se sont superposés aux dispositifs de débat public traitant des risques déjà en place, comme les SPPPI (Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles), ils présentent néanmoins des caractéristiques particulières.
Dans ce document, en s’appuyant sur les recherches dans d’autres domaines, les auteurs se proposent, parmi les multiples problématiques potentielles, d’orienter la réflexion sur trois axes principaux :
- Débattre des risques industriels : développement des nouveaux dispositifs de concertation et aspects spécifiques de la concertation sur les risques industriels
- Expérimenter un dispositif d’information à la population : l’enseignement des CLI du nucléaire à l’heure de la mise en œuvre des CLIC
- Modifier la perception du risque des riverains par la création de structures de concertation.
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