Risque acceptable : un permis de tuer ?
La notion de risque est très ancienne. Elle a concerné l’activité industrielle dès ses prémisses. Le progrès collectif immédiat que cette activité apportait ou le progrès futur qu’elle devait engendrer semblait nécessiter le sacrifice de certains. Leur vie était alors « le prix à payer au progrès ». Même si les développements autour des questions de la sécurité ont conduit à d’énormes améliorations quant au nombre de victimes ou aux dommages causés, l’idée de « prix à payer », voire de « sacrifice », semble toujours présente. Telle est la logique qui a fait émerger la notion de « risque acceptable ».
Si cela a permis d’innover et de progresser, Gilles Motet revient sur cette notion et rappelle que l’objectif est bien d’éviter à tout prix les accidents et les victimes. Ne serait-il pas temps de déplacer le débat, non plus vers les risques tolérés, mais vers les capacités et les moyens mis en place pour maîtriser les risques ?
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